
Expropriations et démolitions à Rabat : Entre intérêt public et contestations citoyennes
Une décision controversée au nom de l’intérêt général
La capitale marocaine, Rabat, est en pleine mutation urbaine. Sous l’impulsion du Plan d’Aménagement de Rabat, plusieurs quartiers sont concernés par des projets d’infrastructure qui impliquent des démolitions et des expropriations pour cause d’utilité publique. Parmi les zones les plus touchées figurent le quartier de l’Océan, Saniat Al-Gharbia, Akkari, et certaines parties de Youssoufia et Takadoum.
Fatiha Moudni, présidente du Conseil communal de Rabat, a défendu ces opérations en soulignant leur importance pour le développement de la ville. Selon elle, ces expropriations respectent les lois en vigueur et visent à moderniser Rabat en créant des infrastructures plus adaptées aux besoins de ses habitants et aux événements internationaux à venir. Toutefois, la réalité sur le terrain semble plus nuancée.
Une indignation croissante des citoyens
Si certains habitants affirment avoir reçu des indemnisations correctes atteignant 13 000 dirhams le mètre carré, d’autres dénoncent des pratiques brutales, une communication insuffisante et des indemnisations inadaptées.
Voici quelques réactions recueillies :
“Tout ce que veulent les parties concernées, c’est l’application correcte de la loi sur l’expropriation et l’occupation temporaire, en garantissant une indemnité raisonnable.”
“Quel est l’intérêt public à expulser des citoyens de leurs logements pour que d’autres puissent les reconstruire ? La patrie et la citoyenneté, c’est la dignité du citoyen, pas son expulsion et son indemnisé avec un terrain ou un appartement au Mozambique.”
“Assez d’hypocrisie ! Les autorités sont venues terroriser les habitants sous prétexte d’ordres venus d’en haut et d’intérêt général.
Le manque de transparence et d’accompagnement dans cette transition urbaine est au cœur des tensions. Les habitants dénoncent l’absence de campagnes de sensibilisation préalables, un timing jugé “inopportun” (coïncidant avec Ramadan et la rentrée scolaire), et des décisions perçues comme arbitraires.
Des enjeux politiques sous-jacents
Le quartier d’Al-Mouhit a récemment connu des élections partielles marquées par un boycott massif ou un achat de votes, selon certains observateurs. Ce contexte alimente la méfiance à l’égard des décisions gouvernementales et municipales. Certains estiment que cette vague d’expropriations cache des enjeux économiques et politiques, avec des terrains convoitis par de grands promoteurs immobiliers.
Quelles solutions pour une expropriation plus juste ?
Si l’aménagement urbain est une nécessité pour une capitale en pleine expansion, l’équilibre entre intérêt général et droits des citoyens doit être respecté. Pour apaiser les tensions, il est essentiel de :
- Améliorer la communication et la transparence autour des projets d’expropriation.
- Garantir une indemnité juste et conforme aux normes pour chaque propriétaire et locataire concerné.
- Organiser des campagnes de sensibilisation pour préparer les citoyens aux changements urbains.
- Mettre en place un accompagnement juridique pour que les expropriations soient effectuées dans le respect total des droits des habitants.
Expropriations et démolitions à Rabat : Entre intérêt public et contestations citoyennes-2025 conclusion :
L’avenir de Rabat dépend de sa capacité à se moderniser sans compromettre la confiance de ses citoyens. Entre opportunités de développement et défis sociaux.
L’élargissement des voies et des infrastructures ne se limite pas à une simple amélioration du trafic : il symbolise une vision ambitieuse pour l’avenir de Rabat. Sur le moyen et long terme, ces travaux contribueront à moderniser la capitale en renforçant sa mobilité, en dynamisant l’économie locale et en attirant de nouveaux investissements. Ce projet d’aménagement urbain, pensé dans une perspective de développement durable, s’inscrit dans une volonté de concilier progrès et respect des droits des citoyens. Ainsi, Rabat se positionne comme une ville en pleine transformation, prête à relever les défis de demain tout en offrant à ses habitants un cadre de vie amélioré et innovant.
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FAQ 1 : Quel est l’intérêt public de l’expropriation pour cause d’utilité publique ?
L’objectif affiché est de moderniser les infrastructures de Rabat, de dynamiser l’économie locale et d’attirer de nouveaux investissements. Cette démarche vise à créer des espaces urbains plus fonctionnels et à améliorer la mobilité dans la capitale, ce qui, à terme, devrait bénéficier à l’ensemble des citoyens.
FAQ 2 : Comment sont déterminées les indemnités pour les habitants concernés ?
Les indemnités sont calculées conformément aux dispositions légales sur l’expropriation. Elles prennent en compte la valeur du bien, sa localisation et les préjudices subis. Dans certains quartiers, des compensations allant jusqu’à 13 000 dirhams par mètre carré ont été évoquées, assurant ainsi une indemnisation jugée raisonnable pour les personnes affectées.
FAQ 3 : Quelles mesures sont mises en place pour garantir la transparence et la protection des droits des citoyens ?
Les autorités affirment suivre rigoureusement les procédures légales et organisent, ou devraient organiser, des campagnes de sensibilisation afin d’informer les habitants. De plus, la légitimité du projet est régulièrement vérifiée par des instances juridiques, offrant aux citoyens des recours en cas de dysfonctionnements ou d’abus. Un dialogue continu et un suivi attentif des opérations sont essentiels pour garantir que les droits des habitants soient respectés