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Le marché immobilier marocain en 2025 : un ralentissement préoccupant et des défis persistants

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  • Post last modified:July 30, 2025

Le marché de l’immobilier au Maroc en 2025 traverse une période difficile marquée par un net ralentissement des transactions et des ventes. Selon les derniers chiffres publiés conjointement par l’Agence nationale de la conservation foncière et la Banque centrale du Maroc, les ventes de biens résidentiels ont enregistré une baisse de 29,3 % au premier trimestre 2025. Cette chute a entraîné un repli global de plus de 30 % des transactions immobilières sur la même période.

Une crise structurelle qui s’installe

Depuis environ deux ans, les professionnels du secteur observent une instabilité persistante dans les ventes, qui semble désormais s’ancrer dans la durée. Le recul des constructions neuves et des projets immobiliers autorisés confirme cette tendance : les mises en chantier diminuent visiblement, traduisant un manque de confiance des promoteurs. L’absence de relance de la demande et la faible dynamique commerciale ne font qu’accentuer le malaise.

Les indicateurs traditionnellement utilisés pour évaluer l’état du secteur, tels que les ventes de ciment ou les crédits immobiliers, ne suffisent plus à eux seuls à refléter la réalité. En effet, bien que ces indicateurs montrent une certaine activité dans la construction, ils ne traduisent pas un véritable rebond du marché.

Des coûts en hausse, un pouvoir d’achat en baisse

L’un des facteurs aggravants de cette situation reste l’augmentation significative des coûts de construction. Les prix des matériaux ont flambé ces derniers mois, tout comme les salaires dans le secteur du bâtiment, en hausse d’environ 30 %. Cette inflation se répercute naturellement sur les prix finaux des logements, freinant davantage la demande.

Par ailleurs, la reprise de l’activité agricole a drainé une partie de la main-d’œuvre vers les grands projets d’infrastructures publics, ce qui complique encore la tâche des entreprises de construction à maintenir un rythme stable.

Des blocages administratifs et techniques

Sur le plan administratif, les lenteurs dans la délivrance des documents liés à la fiscalité immobilière posent également problème. La numérisation des démarches via la plateforme « Tawtih+ » a connu des dysfonctionnements techniques et des retards, entravant la fluidité des ventes et générant un climat d’incertitude chez les acquéreurs et les vendeurs. À cela s’ajoutent des incidents de cybersécurité ayant affecté les bases de données commerciales, semant la confusion dans les rangs des professionnels du secteur.

Des mesures publiques insuffisamment efficaces

En 2024, le gouvernement a mis en place un programme de soutien direct au logement pour faciliter l’accès à la propriété. Toutefois, les résultats semblent décevants : sur plus de 177 000 demandes déposées, seules 55 000 ont été acceptées à mi-2025. Cela démontre un décalage entre les objectifs du programme et les réalités du terrain, nécessitant une révision urgente des conditions d’éligibilité et des procédures d’attribution.

De plus, les disparités régionales se creusent. Certaines villes comme Fès enregistrent une forte demande sur les logements économiques (notamment les unités à 300 000 dirhams), tandis que d’autres territoires peinent à écouler leur stock immobilier, faute d’une offre adaptée au pouvoir d’achat local.

Dans des villes comme Rabat et Salé, on ne voit plus de logements économiques.

Des solutions à activer rapidement

Plusieurs pistes sont évoquées pour sortir de cette impasse :

  • Accélérer la mise en œuvre des agences régionales d’urbanisme et de l’habitat, votées récemment, afin de mieux coordonner les projets locaux et mobiliser le foncier public.
  • Faciliter l’accès au crédit pour les primo-accédants, en partenariat avec les établissements bancaires.
  • Renforcer la transparence et la sécurité des plateformes numériques, afin de restaurer la confiance dans les transactions digitales.
  • Stimuler la production de logements intermédiaires, entre l’économique et le haut standing, adaptés à la classe moyenne urbaine.

Le marché immobilier marocain en 2025 :Conclusion

Le marché immobilier marocain en 2025 ne souffre pas uniquement d’un ralentissement conjoncturel, mais bien d’un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande. La mobilisation des acteurs publics, la modernisation des outils de gestion, et un soutien réel aux ménages sont essentiels pour éviter un enlisement durable de ce secteur stratégique pour l’économie nationale.

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